la grève continue

C'est vrai que les grèves et les manifestations se multiplient ces derniers temps. Et il n'est pas évident de comprendre ce phénomène quand on ne se sent pas tellement concerné et qu'on prefère ne pas trop se mêler de la politique.
Il ne faut pas oublier qu'une grève est un moyen de faire entendre des revendications, et qu'en faisant une grève, les salariés perdent de l'argent et les étudiants mettent en péril la réussite de leurs examens. Ce n'est pas une situation anodine.
Mais les medias "oublient" de venir se renseigner réellement auprès des grevistes pour comprendre ce qui se passe vraiment. Ils ne relatent pas les faits dans la meillere authenticité possible. Je suis moi même greviste et je constate les kilomètres qui séparent les faits que je vis de leurs articles correspondants. Et malheureusement la majore partie de la population s'informe par ces gros medias qui monopolisent l'information. Alors toute cette population finie par les croire et puis penser que les grèves sont devenues une habitude, que les gens ne sont jamais content et qu'ils sont conservateurs. La France à la réputation de crier pour un rien, ce n'est pas un secret. Mais les gens qui le pensent vraiment ont sûrement oubliés que nos cris ont su porter leurs fruits, instaurant de nouvelles libertés comme le droit de vote de la femme, que personne ne peut contester.
Les inquiétudes qui nous habitent ne sont pas les doutes de jeunes adultes cherchant leur place dans le monde. Nous sommes tous concernés par la société et son fonctionnement. Mais on préfère souvent s'occuper de sa vie, essayer de la vivre le mieux possible, faire un travail qui n'use pas trop, voir ses amis et sortir de temps en temps. La vie s'écoule et on évite de penser à comment panser les plaies de toutes les horreurs du monde.
Mais si on s'exclue un peu, si on devient spéctateur d'un instant, on voit que tout ce système social, tout ce système politique, tous les rapports entre les hommes et tous les liens que l'histoire a tissé, ressemblent désormais à une gigantesque machine dont le moteur tourne à une allure folle, et dirigée par quelques personnes égarées dans leur individualité.
La manière dont les médias récupèrent les faits pour faire passées leurs idées, idées elles-mêmes récupérées par les plus haut placés, la répréssion policière visant à intimider les militants, les syndicats qui abandonnent le combat par quelques appâts ministeriels, l présidence de l'université qui cherche à déstabiliser les militants, tout pousse à étouffer les revendications et plonger notre lutte dans l'ombre.

Depuis maintenant trois semaines nous sommes grève. Nous bloquons notre université, ce qui nous permet de rester en lien avec les étudiants, de nous réunir pour élaborer nos idées, chercher des moyens d'action et les concrétiser, prendre le temps, dans l'espace que nous occupons, pour nous poser les bonnes questions et chercher ensemble des réponses. Beaucoup pensent que cette situation nous arrange, pourtant, je dois bien avouer que nous commençons à sentir les courbatures de toutes ces courtes nuits, ces longs moments de dialogue, ces dures journée à parcourir la ville pour tenter de vous expliquer ce qui se passe. Il faut bien comprendre que si nous en arrivons à mettre en péril notre année scolaire, c'est que le problème est serieux. Nous avons envie de réussir, mais qu'est-ce qui est plus important, avoir un diplôme et laisser la machine nous écraser discretment en nous imposants nombre de réformes anti-sociales, ou se battre pour sauvegarder nos valeurs pour les générations à venir, au risque de ne pas obtenir ses examens?
Nous avons serieusement étudiés les différents articles de la loi LRU, notre "NON" est construit. Cette loi va encore élargir le fossé qui sépare la population privilégiée de la population défavorisée. Il ne s'agit pas là d'une opinion avec toute sa subjectivité, mais d'une conséquence logique. J'ai connu l'année dernière des camarades de classe qui ont quitté l'unniversité et abandonné leurs études parce que leur famille avait besoin d'argent! Vous réaliser la gravité de la situation?
Les lycées attendent une loi similaire adaptée à leur structure qui verra le jour en janvier 2008!

Plus on acquiert de connaissances et plus nous pouvons développer notre esprit critique. Sans esprit critique, notre personnalité prend la couleur des gens qui nous entourent, on suit la foule et on se repose sur les autres. Vous vous rendez-compte que c'est ça qu'on empêche à ces jeunes? Aujourd'hui déjà la situation est bancale, comment se projeter dans un futur où les meilleures universités n'auront de place que pour les étudiants capables de débourser une somme colossale ?(4500€ prévus pour Grenoble)
L'école gratuite et pour tous, ce n'est déjà plus qu'un souvenir.
Tous les frais universitaires augmentent : frais d'inscription, cours à imprimer, la litterature, l'immobilier, l'alimentaire... Et maheureusement le pouvoir d'achat, lui, prend le chemin inverse en baissant toujours plus!
Il est maintenant très difficile pour un étudiant de ne pas travailler à côté de ses études.

Si cette loi n'est pas abrogée, nous verrons la situation empirer, et nous feront officielement de la conaissance une marchandise, bienvenue alors au supermarché de la culture discount...
Et nous insiterons notre gouvernement à continuer de faire passer des lois qui avantagent toujours les mêmes et enfoncent les autres.

La démocratie, ce n'est pas donner son avis une fois tous les cinq ans.
Mobilisons-nous ensemble contre toutes ces réformes anti-sociales que le gouvernement nous impose pendant qu'i privilgie les plus riches et augmentent le salaire du président de la république et de ses camarades, tout ça sur nos impôts.
C'est innacceptable.