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Communiqué de la FSU

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Communiqué de la FSU Empty Communiqué de la FSU

Message  feu Mer 21 Nov - 18:16

Communiqué du SNASUB-FSU et du SNESUP-FSU, vendredi 16 novembre 2007, 11h

Nous condamnons fermement le recours aux forces de l'ordre contre des
étudiants et la regrettons au nom des principes démocratiques et
progressistes qui sont à l'origine même de la création de notre université.

L'équipe présidentielle de Lyon 2 a donc décidé hier de faire intervenir des
gendarmes mobiles pour faire évacuer, de façon "musclée", une petite
centaine d'étudiants qui occupaient l'amphi Laprade sur le campus des Quais.

A la demande des syndicats de la FSU, une délégation de représentants du
personnel a été reçue par M. Eric Froment, Président par intérim, jeudi 15 à
16h, ainsi que M. Rabier et Mme Grangette, tous deux Vice-présidents.
L'objectif de cette démarche était d'éviter toute intervention policière.

Voici, en quelques lignes, le résumé de cette rencontre :

* Nous avons demandé clairement aux représentants de la direction l'état des
dégradations sur le campus de Bron. M. Froment nous a expliqué que la
fermeture administrative n'était pas liée aux dégradations, réelles mais
relatives (serrures, 3 tableaux), mais à l'analyse de l'équipe
présidentielle sur les formes prises par le mouvement étudiant à Bron
(blocage sans réelle participation étudiante en dehors des AG). Nous avons
insisté pour qu'un communiqué de la présidence mette fin aux rumeurs les
plus alarmantes sur les dégradations à Bron (pillages, etc.) afin de
rassurer les personnels.

* Nous avons demandé aux représentants de la direction de trouver une
solution analogue à celle négociée le matin même sur le site de Bron : soit
la mise à disposition d'un amphi pour les étudiants mobilisés. Cette option
a été refusée. Nous avons également insisté pour qu'un dialogue s'établisse
avec les étudiants grévistes et qu'une délégation de ceux-ci soit reçus.

* Nous avons demandé que lundi 19 après-midi soit banalisé afin de permettre
l'organisation de débats de fond sur le contenu de la loi LRU, débats
ouverts à tous, personnels et étudiants.

* Nous avons demandé que les personnels vacataires soient assurés dès
maintenant du paiement de leurs cours et TD durant la période de fermeture
administrative. Seul point sur lequel l'équipe présidentielle nous a assuré
que cette disposition était d'ores et déjà acquise. Nous attendons donc que
cette disposition soit transmise au plus vite au sein des UFR.

Suite à cette délégation,

* Nous sommes intervenus dans l'AG des étudiants et avons obtenu qu'une
délégation étudiante se forme pour aller rencontrer la présidence. Dans la
mesure où la Présidence ne proposait pas une solution analogue à celle de
Bron, et que les étudiants portaient le mandat voté par l'AG sur le blocage
le dialogue n'a absolument pas eu lieu. Les deux parties se sont fermées sur
la seule confrontation. L'intervention qui a été la nôtre, soit de
personnels ouverts à la discussion avec les étudiants et partageant le fond
de leur revendications, a sans doute permis que l'évacuation se fasse
ensuite sans trop de heurts, sans dégradation et sans arrestation, les
étudiants ayant
réfléchi à la situation et l'ayant anticipée. Les conditions d'un dialogue
sont tout à fait possibles.


La FSU appelle

1) les personnels à se rassembler lundi 19 novembre à 12h, au moment de la
réouverture des locaux, devant le 18, Quai Claude Bernard afin d'en joindre
la présidence à restaurer le dialogue sans choisir a priori ses
interlocuteurs et à ne pas se plier à la gestion sécuritaire de la crise
visiblement imposée par le gouvernement.

2) à organiser des débats dès l'après-midi du 19 novembre, dans les campus
pour discuter entre personnels et étudiants sur le fond de la loi en
rappelant les motions des AG des personnels demandant l'abrogation de la loi
LRU (nous rappelons que les enseignants sont couverts par un mot d'ordre de
grève du Snesup du 16 au 23 novembre)

Personnels administratifs, personnels enseignants, nous sommes directement
concernés par les conséquences de cette loi qui expose Lyon 2 à une forte
réduction de ces moyens financiers et à une explosion de la précarité.
- pour l'abrogation de la loi
- pour un service public d'enseignement supérieur de qualité au service des
usagers
- contre le désengagement de l'Etat dans l'Enseignement supérieur et la
Recherche
- contre la mise à mal de la démocratie universitaire
- contre la casse des statuts des personnels

3) La FSU appelle les personnels à suivre massivement le mouvement de grève
le mardi 20 novembre, à participer à l'AG le 20 novembre à 9h30 dans l'Amphi
Laprade (site des Quais) avec un départ en cortège pour la manifestation.
- pour la défense du Service Public,
- pour l'augmentation du pouvoir d'achat, la requalification des grilles
indiciaires et un salaire de 1500 euros net
- pour la défense des emplois publics
- pour la défense des statuts de fonctionnaire des personnels

4) La FSU s'adresse aux étudiants en lutte pour leur demander de résister
aux provocations et aux débordements afin d'élargir l'unité avec les
personnels.

Ne tombons pas dans le piège de la division tant voulu par le ministère et
le gouvernement c'est TOUS ensemble, dans l'unité la plus large : étudiants,
personnels du public et du privé que nous gagnerons sur nos revendications.
TOUS Ensemble dans la lutte contre les régressions sociales !


Dernière édition par le Mer 21 Nov - 18:19, édité 1 fois
feu
feu

Messages : 5
Date d'inscription : 18/11/2007

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Communiqué de la FSU Empty explication de la loi par une professeure en AG

Message  feu Mer 21 Nov - 18:17

Arguments contre la loi LRU (présentés à l’AG des étudiants, Site des Quais, vendredi 16 novembre)

Le 10 août 2007, l’Assemblée nationale a adopté, dans la plus grande discrétion, le projet de loi dit « Libertés et responsabilités des universités ». Le contexte estival, la rapidité du processus de rédaction et d’adoption du projet et la très faible concertation des organisations représentant les étudiants et les personnels ont occulté les enjeux pourtant cruciaux de ces réformes pour l’avenir de l’université, de ses formations et de la recherche en France.
Cette loi modifie notamment les conditions de financement de l’université, les modalités de recrutement des personnels, enseignants et administratifs, ainsi que les règles de démocratie interne.

Le financement des universités
Jusqu’à présent, les budgets des universités reposent en majeure partie sur une dotation globale de fonctionnement allouée chaque année par l’Etat, en fonction d’un certain nombre de critères, notamment le nombre d’étudiants inscrits.
Si les sommes attribuées sont largement insuffisantes, ce mode de calcul permet néanmoins une relative harmonisation nationale entre filières et entre régions.
Avec la mise en œuvre de la loi, de nouveaux critères seront pris en compte (les taux d’insertion sur le marché du travail, les liens avec les entreprises, etc.) qui menacent directement certaines filières au profit des plus rentables à court terme.
En outre, les universités seront contraintes de trouver leurs propres moyens de financement, notamment à travers la création de fondations pour lever des fonds privés. Ce principe ouvre la porte à une université à deux vitesses : formations rentables à court terme, fortement financées par les entreprises d’un côté et formations privées de moyens de l’autre.
Peut-on envisager un autofinancement de l’université sans passer par une augmentation sensible des droits d’inscription, comme cela s’est fait partout où ce type de réformes a été adopté ?
La dépendance par rapport aux financements privés n’ouvre-t-il pas la voie à un processus de privatisation ?

Les recrutements
La loi du 10 août va également modifier radicalement les modalités de recrutement des personnels.
Le président et son conseil seront souverains pour recourir à discrétion et sans limites à des contrats précaires.
Si la précarité est déjà massive aujourd’hui, elle sera la règle demain, sans que les critères de recrutement ne soient discutés collectivement, ni garantis sur le plan national. Comment et par qui les enseignants seront-ils recrutés ? Quelle garantie pour la qualité des savoirs dispensés ? Pour la première fois, le gouvernement vient d’annoncer qu’aucun poste d’enseignant-chercheur et de personnels BIATOS ne sera créé en 2008, alors même que les effectifs d’étudiants inscrits augmentent et que le taux d’encadrement est déjà notoirement insuffisant (plus de 40 étudiants par TD, des amphis surchargés, etc.).
- Qu’en sera-t-il avec cette nouvelle loi qui conditionne l’attribution de moyens à des performances évaluées à l’aune de critères encore flous ?
Pour les personnels administratifs et techniques, peut-on espérer des recrutements à la hauteur des besoins ? Sous quels statuts seront-ils recrutés ? Qui en décidera ? La mise en place de formes de clientélisme locaux et la casse des statuts de TOUS les personnels semblent bel et bien programmées.

La démocratie interne
Sous prétexte de redéfinir la « gouvernance » des universités, la loi réduit de façon drastique le nombre de représentants des étudiants et des personnels dans le conseil d’administration et modifie profondément les conditions de prise de décision au sein de l’université. La loi prévoit à l’inverse une place croissante des « personnalités extérieures » dans ce conseil, nommées par le Président lui-même.
La modification des règles de l’élection des enseignants-chercheurs pour le CA revient à mettre en place une sorte de scrutin présidentiel majoritaire à un tour, la liste arrivant en tête du scrutin se trouvant en situation de gouverner seule, en ordre de bataille derrière un Président aux pouvoirs renforcés. Dans le schéma le plus favorable (CA de 30 membres) les étudiants disposeront de 5 élus, les personnels BIATOS de 3 élus, les enseignants-chercheurs, soit les maîtres de conférences et les professeurs, de 14 au total ; les « personnalités extérieures » seront au nombre de 8. Le conseil d’administration qui est déjà loin de fonctionner comme un lieu de débat et de confrontation des intérêts et des visions des différentes composantes de la communauté universitaire, personnels et usagers, cessera complètement de l’être.
Quelles garanties de représentativité et de pluralisme pouvons-nous dès lors espérer ?

La loi remet en cause certains principes fondateurs de la démocratisation des universités.
Cette attaque de fond contre le système d’enseignement supérieur actuel est de la même portée que la loi recherche appliquée par le gouvernement malgré la grande contestation du milieu professionnel qui estime que la mise en place de l’ANR, de l’AERES et des PRES transforment les organismes de recherche en agence de moyens.

Nous réclamons le retrait de la loi « Libertés et responsabilités des universités », mais nous ne nous satisfaisons pas, pour autant, du statu quo. Les étudiants, les personnels de tous les statuts qui travaillent dans les universités ont besoin d'un véritable service public d'enseignement supérieur plus lisible, plus démocratique, avec les moyens en personnels et financiers à la hauteur des besoins, prenant mieux en compte la diversité des publics étudiants et la multiplicité des enjeux scientifiques. Pour consulter des propositions alternatives : http://www.universite-democratique.org/
feu
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Date d'inscription : 18/11/2007

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